• Stefano FABRETTI, Etienne


    ... Compagnie de Jésus, Jésuite italien vivant à Lyon au XVIIIe s, de la famille de Raphaël FABRETTI.


    Societas Iesu est un ordre fondé à Rome en 1540 par Saint Ignace de Loyola, organisé selon les Constitutions
    rédigées par le fondateur.

    Sans rejeter les principes de la vie des moines, ses membres vivent au milieu des autres hommes, pratiquant un apostolat les amenant à se déplacer beaucoup. Elle est dirigée par un Praepositus Generalis, Supérieur général élu à vie,
    entouré d'assistants dont quatre sont élus.

    Leurs tâches sont réparties par zones géographiques ou ministère.
    Ces assistants forment le Conseil consultatif auprès du Général.
    Un "admoniteur" conseille le Général, le prévenant quand il agit de manière imprudente ou contraire aux canons de la foi.
    Un vicaire général assisté d’un secrétaire s'occupent de l'administration quotidienne.
    Les membres sont répartis dans des provinces géographiques, chacune dirigée par un Supérieur provincial
    assisté d'un socius, secrétaire général
    en charge de l'administration.
    Chaque communauté de Jésuites est gouvernée par un recteur assisté d'un "ministre" (ou "serviteur").
    Les candidats sont astreints à :

    - deux ans de noviciat dans la solitude et la prière se terminant par des vœux simples de pauvreté, de chasteté
    et d'obéissance

    - deux ans d'étude des matières classiques
    - trois ans de philosophie, mathématiques et sciences physiques
    - ils se vouent à l'enseignement pendant quelques années...
    - avant de retourner trois ans à des études de théologie. L'ordination est alors prononcée
    - Suivent une quatrième année d'études théologiques et une année de retraite et de prière, avant qu'ils n'achèvent
    leur formation,
    devenant ainsi coadjuteur ou profès. Les coadjuteurs prononcent des vœux perpétuels simples de pauvreté, de chasteté et d'obéissance.
    Les profès font les mêmes mais à caractère solennel. Ils s'engagent à aller là où le pape les enverra et renoncent
    à toute fonction ecclésiastique
    en dehors de l'ordre.
    Pendant cent cinquante ans, ils dominent l'enseignement européen.
    Les missions ont beaucoup d'importance. La correspondance des missionnaires constitue un témoignage ethnologique, historique, scientifique unique d’une valeur exceptionnelle, à l’influence notable sur la philosophie des Lumières.
    La spiritualité de la Compagnie repose sur les Exercices spirituels composés par Ignace de Loyola et se caractérise
    par une obéissance stricte
    et un grand zèle apostolique.
    La Compagnie s'occupe essentiellement d'activités missionnaires, puis se tourne dès 1547 vers l'enseignement,
    qui devient l'activité principale
    vers la fin du siècle.
    Sa devise Ad maiorem Dei gloriam (AMDG) (Pour la plus grande gloire de Dieu), explique la diversité des tâches :

    Enseignement, prédication, missionnaires, directeurs de conscience, théologie, recherches scientifiques, etc.
    Dès le XVIe siècle un collège est ouvert à Rome alors que des membres sont déjà au Congo, Brésil et Angola,
    et dans l'Empire ottoman.

    À la mort d'Ignace de Loyola, la Compagnie compte plus d'un millier de membre, et soixante ans plus tard
    13 000 dans toute l'Europe
    où elle lutte contre l'influence protestante, en Extrême-Orient et en Amérique.
    Mais elle doit faire face à de violentes persécutions
    dues à sa nouveauté, son soutien inconditionnel au pape,
    l'efficacité de son organisation centralisée, son influence sur les rois
    et la haute noblesse, ses positions théologiques
    et ses méthodes missionnaires d'assimilation.

    Au XVIIIe siècle les Jésuites sont chassés du Portugal, de France, d'Espagne, et suscitent une telle opposition
    que le pape Clément XIV
    supprime l'ordre. Rétabli, les attaques continuent au XIXe en France où ils sont bannis.
    Il manifeste aujourd'hui une grande vitalité dans 112 pays.

    Le terme Jésuite apparaîtra au XVIe siècle avec une connotation péjorative donnée par les Luthériens.
    Ils installent une Maison Professe à Paris, dans le quartier du Marais, accueillant les meilleurs théologiens et scientifiques,
    avec une grande chapelle, l'église Saint-Louis (aujourd'hui Saint-Paul Saint-Louis).
    Le cardinal de Richelieu y donne la première messe.

    La noblesse vient écouter les sermons des prédicateurs, Madame de Sévigné. On y entend la musique
    de Marc-Antoine Charpentier
    et Jean-Philippe Rameau, maîtres de musique.
    Ils vont tenter de convertir l’Extrême-Orient, les indigènes d'Amériques, et luttent contre l'influence protestante :
    XVIe siècle Japon, Pérou, Chine, XVIIe Québec, Tibet, XVIIIe Brésil


    Ignace de Loyola naît en 1491 en Espagne, dans une famille de la petite noblesse basque. Jusqu'à trente ans, c'est un homme "adonné aux vanités du monde, avec un grand et vain désir d’y gagner de l’honneur". En 1521 il est blessé
    au siège de Pampelune.

    Pendant sa convalescence il se "convertit", et pendant treize ans parcourt le monde comme "Pèlerin de Dieu".
    1522 - 23 il mène une vie d'ermite
    et rédige les Exercices spirituels, puis se rend à Jérusalem, dans les universités espagnoles et celle de Paris.
    En France, il regroupe six étudiants de qualité (dont Pierre Favre premier prêtre ordonné de la Compagnie)
    qui décident de ne plus se séparer,
    et s'engagent en 1534 à professer cinq vœux : pauvreté, chasteté,
    obéissance au supérieur, obéissance au Pape, et se rendre à Jérusalem
    convertir les infidèles,
    ou si le voyage n'est pas possible, se mettre à la disposition du Pape. Ordonné prêtre à Venise en 1537

    il célèbre sa première messe à Noël 38.
    En 1539, il écrit Formula instituti, esquisse des constitutions finales de la Compagnie, acceptée par les pape Paul III
    et Jules III.

    En 1541, Ignace de Loyola est élu à l'unanimité général de la Compagnie, et lorsqu'il meurt à Rome en 1556,
    la Compagnie de Jésus
    compte plus de mille membres, soixante-douze résidences et soixante-dix-neuf maisons et collèges.
     

    Santo Stefano, Saint-Étienne, fêté le 26 décembre, date la plus proche de la naissance du Christ, est saint patron de Rome, des diacres, maçons, tailleurs de pierre, charpentiers, tisserands, tailleurs, tonneliers, fabricants d’urnes funéraires, palefreniers, cochers, protecteur des chevaux, et invoqué contre l'obsession et pour soulager les maux de tête.
    Né à Jérusalem, appelé le Protomartyr (premier martyr), membre de la tribu des Juifs hellénistes, converti au Christianisme, membre d’un groupe de sept hommes choisis par les apôtres pour prendre soin des veuves et des pauvres, ordonné diacre, Étienne se consacre à la prédication et accomplit plusieurs miracles qui lui confèrent
    une certaine renommée.

    Confronté à plusieurs rhéteurs juifs discutant avec lui de divers points de théologie, accusé à quatre reprises
    de propos blasphématoires
    envers Moïse, il est roué de coups et lapidé à mort - exécution judiciaire - par une foule en colère en 35, peu de temps après l'Ascension.


    Oeuvres :
    - Lyrica et Epistolae (1747)
       - Jesuit Library Milltown Park Dublin Ireland, “Lyrica et Epistola Carmine / Etienne Fabretti, 1747 /
    Auteur : Fabretti, Stefano, 1639-1754”

       - Antoine-Auguste Dériard : sa vie intime, ses travaux scientifiques et... "FABRETTI Étienne, né à Urbino en 1720,
    mort à Lyon en 1761"

       - L'ancien couvent des dominicains de Lyon, "Fabretti Etienne, né à Urbin en 1720, mort à Lyon en 1761"
    - In Confirmatam Serenissimi Delphini Valetudinem (1752) / Stephani Fabretti Urbinatis 1639-1754 ! / Publié en 1747 et 52
    - Abrege de la Crusca, ou dictionnaire portatif de la langue italienne (Fabretti R.P.) (1759) / Édité à Lyon /
    Auteur Stefano Fabretti


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