• Fabio & Francesco FABRETTI

     

    Fabio FABRETTI

    1663, Segretario di Santa Cecilia. Basse.
    Église Sainte-Cécile-du-Trastevere (Santa Cecilia in Trastevere), basilique mineure de Rome. Ve s. Abrite les reliques de sainte Cécile.
    Construite sur l'emplacement de sa maison.
    Campanile en briques de style roman, portique et mosaiques du XIIe s, façade blanche 1725 style baroque.
    La cour avant qui donnait sur le narthex,
    décorée de mosaïques, colonnes et fontaine ornée d'un grand vase de marbre,
    fait partie aujourd'hui de la place-jardin devant l'église.

    Le cloître abrite la fresque du Jugement Dernier de Pietro Cavallini (°1240 59 93 † 1330 40 50), seule œuvre majeure du peintre parvenue jusqu'à nous.
    Aux premiers temps du christianisme, issue d'une noble famille romaine, Cécile voue sa vie à Dieu et fait vœu de virginité.
    Ses parents lui choisissant Valérien,
    un païen, pour époux, elle lui révèle son secret la nuit de noces :
    - J'ai pour amant un ange qui veille sur mon corps avec une extrême sollicitude. S'il s'aperçoit que tu me touches,
    étant poussé par un amour qui me souille,
    il te frappera, et tu perdrais la fleur de ta charmante jeunesse ;
    mais s'il voit que tu m’aimes d'un amour sincère, il t'aimera comme il m’aime,
    et te montrera sa gloire.

    - Si tu veux que je te croie, fais-moi voir cet ange, et si je m’assure que c'est vraiment un ange de Dieu,
    je ferais ce à quoi tu m’exhortes ; mais si tu aimes
    un autre homme, je vous frapperais l’un et l’autre de mon glaive.

    Elle lui fait lire l'évangile selon Luc, Valérien renonce aux idoles et se convertit.
    Son frère Tiburce se convertit à son tour.
    Cécile : Si cette vie était la seule, avec raison nous craindrions de la perdre : mais il y en a une autre jamais perdue
    que le Fils de Dieu nous a fait connaître.

    Toutes choses faites, c'est le Fils engendré du Père qui les a produites. Tout ce qui est créé, c'est l’Esprit qui procède du Père
    qui l’a animé.

    C'est ce Fils de Dieu qui, venant dans le monde, nous a démontré par ses paroles et ses miracles qu'il y a une autre vie.
    Les deux frères donnent des sépultures aux corps des martyrs, mais ils sont dénoncés au préfet :
    - Nous supportons maintenant ignominie et labeur ; mais plus tard recevrons la gloire et la récompense éternelle.
    Quant à vous, vous jouissez d'une joie
    qui ne dure pas, et plus tard ne trouverez qu'un deuil éternel.

    - Ainsi nous, et nos invincibles princes, aurons en partage un deuil éternel, tandis que vous, personnes viles,
    posséderez une joie qui n'aura pas de fin ?

    - Vous n'êtes que pauvres hommes et non princes, mourrez bientôt et rendrez à Dieu compte plus rigoureux que tous.
    - Pourquoi perdre du temps en discours oiseux ? Offrez des libations aux dieux, et allez-vous-en sans qu'on vous ait fait subir
    aucune peine. »

    - Tous les jours nous offrons un sacrifice au vrai Dieu.
    - Jupiter n'est pas le nom d'un dieu ?
    - C'est le nom d'un homicide et d'un corrupteur.
    - Donc, tout l’univers est dans l’erreur, et il n'y a que ton frère et toi qui connaissiez le vrai Dieu ?
    - Nous ne sommes pas seuls, il est devenu impossible de compter le nombre de ceux qui ont embrassé cette doctrine sainte.
    Ils sont livrés à la garde de Maxime qui tente de les sauver :
    - Ô noble et brillante fleur de la jeunesse romaine ! Ô frères unis par un amour si tendre ! Comment courez-vous à la mort
    ainsi qu'à un festin ?

    Valérien lui dit que s'il promettait de croire, il verrait lui-même leur gloire après leur mort.
    - Que je sois consumé par la foudre si je ne confesse pas ce Dieu unique que vous adorez quand ce que vous dites arrivera !
    Maxime, sa famille et tous les bourreaux crurent et reçurent le baptême d'Urbain qui vint les trouver en secret.
    Valérien et Tiburce furent décapités, Maxime fouetté à mort. Cécile obtient l'autorisation de les enterrer dans un tombeau
    de la voie Appienne
    et non dans les catacombes.
    Cécile se sent menacée, mais elle continue d'évangéliser. Elle est arrêtée et condamnée à être décapitée en public, chez elle.
    - Amalchius : D'où te vient tant de présomption en me répondant ?
    - D'une conscience pure et d'une conviction sincère.
    - Ignores-tu quel est mon pouvoir ?
    - Ta puissance est semblable à une outre remplie de vent, qu'une aiguille la perce, tout ce qu'elle avait de rigidité disparait.
    - Tu as commencé par des injures et tu poursuis sur le même ton !
    - On ne dit pas d'injure à moins qu’on n'allègue des paroles fausses. Démontre que j'ai dit une injure,
    alors j'aurai avancé une fausseté, ou bien avoue
    que tu te trompes en me calomniant. Nous connaissons la sainteté du nom de Dieu,
    et ne pouvons pas le renier.
    Mieux vaut mourir pour être heureux
    que vivre misérables.

    - Pourquoi parles-tu avec tant d'orgueil ?
    - Ce n'est pas de l'orgueil, mais de la fermeté.
    - Malheureuse, ignores-tu que le pouvoir de vie et de mort m’a été confié ?
    - Je prouve que tu viens de mentir : tu peux ôter la vie aux vivants; mais ne saurais la donner aux morts.
    Tu es un ministre de mort, mais non un ministre de vie.

    - Laisse là ton audace, et sacrifie aux dieux.
    - Je ne sais où tu as perdu l’usage de tes yeux : car les dieux dont tu parles, nous ne voyons en eux que des pierres.
    Palpe-les et apprends ce que tu ne peux voir.

    Comme elle est belle et noble, les bourreaux lui demandent de changer d'avis.
    - Ceci n'est point perdre sa jeunesse, mais la changer ; c'est donner de la boue pour recevoir de l’or ; échanger une vile habitation
    pour une précieuse :
    donner un petit coin pour une place brillamment ornée. Si quelqu'un voulait donner de l’or pour du cuivre,
    n'y courriez-vous pas en toute hâte ?

    Or, Dieu rend cent pour un qu'on lui a donné.
    Croyez-vous ce que je viens de vous dire ?
    - Nous croyons que le Christ qui possède une telle servante, est le vrai Dieu.
    Cécile se met à chanter en attendant le coup de hache, mais le bourreau, après trois tentatives, la laisse agoniser trois jours.
    Elle confie tous ses biens
    au Pape Urbain, lui recommande ceux qu'elle a convertis, et sa maison pour en faire une église.
    Sa dépouille fut retrouvée en 821 et transférée au quartier de Trastevere, où une basilique fut construite pour l'accueillir, probablement le premier lieu de culte chrétien officiellement ouvert au public. Lors des fouilles de 1599, le corps fut exhumé
    intact dans sa position d'origine.

    En allant au martyre elle entendit une musique céleste. Elle devint la patronne des musiciens, luthiers
    et fabricants d'instruments de musique.

    Représentée avec une couronne de fleurs, symbole de virginité, un plant de lys, un instrument de musique et une épée,
    enturbannée et richement habillée,
    signes d'une origine patricienne.


    Francesco FABRETTI

    1672, 8 set. canta nei Vespri Chigi a Santa Maria del Popolo. Contralto.
    1099, une chapelle est construite. Les cendres de Néron y sont déposées.
    Chapelle Chigi dessinée par Raphaël, coupole décorée d'une mosaïque monumentale, La Création du monde,
    représentant les planètes, 1516

    Chapelle Cerasi, Caravage, La Conversion de Saint Paul sur le chemin de Damas, La Crucifixion de Saint Pierre
     

    Le Caravage, Michelangelo Merisi, est né à Caravaggio - Lombardie en 1571. Orphelin de père très tôt.
    1584 Milan. Apprentissage, sensibilité pour le traitement réaliste.
    1592 Rome. Natures mortes fleurs et fruits. Son style se révèle, son talent se fait remarquer. N’ayant pas les moyens de payer
    des modèles, il “se” pose lui-même.

    Peinture de genre : tripots, tavernes, joueurs de cartes ou de dés, bohémiens, diseuses de bonne aventure, estafiers.
    Sujet pris sur le vif, figé, comme photographié. Personnes “réelles“, vêtements contemporains. Personnages humains,
    apparence, émotions : joie, courage, volonté, peur, surprise, violence.

    1600, ses plus grands chefs-d’œuvre, célébrité.
    Il professait la plus haute estime pour son mérite et parlait des peintres, vivants ou morts, avec le plus insolent mépris,
    et se promenait fièrement dans Rome,
    vêtu de velours ou couvert d'un manteau déchiré, selon sa bourse, toujours l'épée au côté.
    Son caractère agressif et coléreux, violent, ses rixes lui causèrent démêlés avec la police et prison.

    Il tue un camarade en 1606 et s'enfuit à Naples.
    1608 Malte. Fait Chevalier de l'Ordre de Malte il est renvoyé pour altercation grave avec un membre.
    Il s'évade de prison, Sicile jusqu’en 1609.

    Il revient en Italie mais meurt en Toscane en 1610 à 39 ans. Fièvre ou assassinat ?
    Caravage a inventé une grammaire et un vocabulaire pictural entièrement nouveaux qui serviront de base à la peinture baroque
    et tous les mouvements à venir
    dans l’objectif de rendre en image la vérité telle qu’on la voit, de l’interpréter
    avec toute la force de la passion sans aucun compromis.

    Raphaël, Raffaello Sanzio, est né à Urbino le 06/04/1483 et mort à Rome le 06/04/1520, à 37 ans, le jour de son anniversaire,
    d’une fièvre fulgurante.

    Apprentissage auprès de son père, peintre de métier, puis à Pérouse dans l'atelier du Pérugin.
    1500, à 16 ans, il est déjà considéré comme peintre accomplit. Style réaliste, expressif, emprunt d'une douceur particulière,
    mesure, grâce et harmonie.

    1504, Florence. Il étudie la technique des peintres de son temps, Pérugin, Fra Bartolomeo, Léonard de Vinci, Michel-Ange,
    dessins d'anatomie
    et représentations de la lumière.
    1508, Rome. Invité par le Pape Jules II, il décore plusieurs pièces du Vatican. 1513, Léon X le nomme architecte en chef
    de la basilique Saint-Pierre.

    Tapisseries pour la Chapelle Sixtine, peintures et fresques.
    Organisation en système d'atelier.
    1514, il succède à Bramante comme architecte de la basilique Saint-Pierre, dessine les plans de nombreux édifices à Rome et Florence.
    1516, il est conservateur des Antiquités romaines.
    Longtemps considéré comme le plus grand peintre qui ait jamais existé, être quasi divin.
    Casanova "aucun peintre n'a surpassé Raphaël dans la beauté des figures".

    Ingres lui vouait un véritable culte.


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