• Henryk Gorecki


    Henryk GORECKI (Gourètski) (1933-2010) Symphonie N° 3

    De sa main, sur la partition : Symphonia piesni zatosnych / Symphonie des chants populaires
    En anglais : of Sorrowful Songs / Symphonie des chants douloureux
    ou symphonie des chants plaintifs
    Vu ce qui suit et l’interprétation bouleversante déchirante de Beth Gibbons - Penderecki, très supérieure aux autres, à mon avis, je retiens "chants douloureux" plus approprié à ces déplorations.
    Plus intense que l'Adieu de Malher par Kathleen Ferrier, j'ai du mal à l'écouter en entier... et m'en remettre...
    - Symphonie No 3 - Beth Gibbons - Polish National Radio Symphony - Penderecki - live


    Ouvre écrite pour soprano et orchestre, en mémoire des victimes d'Auschwitz
      3 mouvements :
    - 1 - Lento sostenuto tranquillo ma cantabile
           Lamentation des Chants de Lysagora du monastère de la Sainte Croix, XVe s
    "Mon fils, mon élu et mon bien-aimé
    Partage tes blessures avec ta mère.
    Cher fils, comme je t’ai toujours porté dans mon coeur,
    Et t’ai toujours servi fidèlement,
    Parle à ta mère pour la rendre heureuse
    Bien que tu me quittes déjà, mon espoir chéri"
    - 2 - Lento e largo tranquillissimo
            Prière à la Vierge Marie inscrite sur le mur de la cellule n° 3 au sous-sol du siège central de la Gestapo à Zakopane
            (sud de la Pologne). Au-dessous, la signature d’Helena Wanda Blazusiakowna, et ces mots :
           "âgée de 18 ans, emprisonnée  depuis le 25 septembre 1944". (ou 26)

    "Maman, ne pleure surtout pas.
    Vierge très pure, Reine du Ciel,
    Protège-moi pour toujours.
    Je te salue Marie".
    - 3 - Lento - cantabile - semplice
           Chant populaire folklorique silésien dans le dialecte de la région d’Opole, complainte d'une mère pour son fils disparu
           présumé mort.

    "Où est-il allé
    Mon très cher fils ?
    Peut-être que pendant l’attaque
    L’ennemi cruel l’a tué.
    Ah, vous, mauvaises gens,
    Au nom du Dieu très Saint,
    Dites-moi, pourquoi avez-vous tué
    Mon fils ?
    Jamais plus
    Je n’aurai son soutien,
    Même si je pleure
    Toutes les larmes amères de mes vieux yeux,
    A faire un autre fleuve de l’Oder,
    Elles ne me rendront pas
    Mon fils.
    Il est dans sa tombe
    Et je ne sais où,
    Bien que je continue à questionner chacun,
    Partout.
    Peut-être que le pauvre enfant
    Se trouve dans un fossé pierreux
    Au lieu d’être
    Couché dans son lit chaud.
    Oh, chantez-lui
    La petite chanson des oiseaux du bon Dieu
    Pendant que sa mère
    Cherche en vain.
    Et vous, petites fleurs du Seigneur,
    Fleurissez à l’entour
    Pour que mon fils
    Puisse dormir heureux".